Lamahuana - Les aventures d'Elise et Hugues en Equateur

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16 - Les origines du soulèvement populaire en Equateur

Salut à tout le monde !

Vous êtes nombreux à nous demander des nouvelles et des précisions sur l'actuel mouvement social en Equateur. Alors voici un premier article que revient sur les origines de ce mouvement. Viendra plus tard un second article sur le détail des évènements que nous avons vécus cette dernière semaine.

Il est certain qu'il s'agit d'un moment historique pour l'Equateur et c'est une vraie chance de vivre tout cela au contact de la communauté de San Francisco.

rassurez vous, nous allons bien, notre situation juridique ne nous permet pas de prendre des risques inconsidérés.

 

Servez vous un café, asseyez vous tranquillement, l'article est un peu plus long que d'habitude =)

Bonne Lecture !

 

 

 

 

Depuis 7 jours, des manifestations et blocages ont lieu quotidiennement dans au moins 19 des 24 provinces du pays. L'économie tourne au ralenti.

Depuis 7 jours, le président Moreno a décrété l'état d'urgence, auquel s'est ensuite ajouté un couvre-feu, et les affrontements ont produit au moins 8 morts, des centaines de blessés et d'arrestations.

Depuis 7 jours, la mobilisation grandit, s'intensifie et se radicalise.

 

Mais comment en est-on arrivés là ?

 

1979-2006 : Une instabilité constante

 

Source de toute instabilité, les inégalités ont toujours été extrêmement fortes en Équateur. Les gouvernements militaires des dictatures n'ont pas réussi, ni voulu, diminuer cet état de fait, notamment dans le monde indigène qui, avec la communauté afro américaine, sont les plus pauvres.

En 1979, la transition démocratique amène au pouvoir un président de gauche vite assassiné en 1981 puisqu'il tenait une ligne souveraine face au désirs des USA de chercher du pétrole. Sa chute permet l'arrivée au pouvoir en 1984 de la droite conservatrice (Parti social-chrétien, qui n'a rien de chrétien ni de social..) autour de León Febrés Cordero (Nebot, l'actuel maire de Guayaquil en est le successeur) qui introduit une succession de présidents et de politiques libérales qui, avec l'assentiment des grands organismes internationaux, minent petit à petit les pouvoirs réels de l'état, notamment en ce qui concerne la gestion financière.

 

En 1999, le président Jamil Mahuad, récemment élu, doit lutter contre l'effondrement du système bancaire de son pays et l'hyper inflation du sucre, la monnaie nationale. Due à la chute du cours du pétrole et aux conséquences agricoles dramatiques du phénomène climatique « El niño », cette crise va être prise en main par la doxa néo libérale traditionnelle : Mesures d'austérités (Hausse de la TVA, des prix du carburants, nouvelles taxes, baisse des salaires...) pour pouvoir demander un prêt au FMI, afin qu'il renfloue les erreurs d'un système bancaire complètement corrompu et de pouvoir renouer avec la croissance. En bref, pour soigner les résultats d'une politique, on utilise les outils de… la même politique !

 

En 1999, l’Équateur subit une récession de 7%, une inflation de plus de 60%, et accuse une dette de 13,6 milliard de dollars (ce qui est beaucoup pour ce pays à l'époque). Dans la tempête, les jeux de pouvoirs et les accusations d'inactions, le président de la République prend, au début de l'année 2000, une décision historique : La dollarisation du pays. Cette mesure va, en quelques mois, stopper net l'inflation et résoudre l'un des principaux soucis de ce gouvernement.

Le 21 janvier 2000, il est confronté à une contestation indigène majeure et des militaires le destituent, il est remplacé par son vice président Gustavo Noboa, nommé par le congrès national (ancêtre de l'assemblée nationale jusqu'en 2008). Ce dernier va poursuivre les mesures d'austérité et de dollarisation de son prédécesseur tout en contenant la mobilisation indigène par l'arrestation de plus de 200 leaders.

 

Cette crise a de graves conséquences sur l'avenir de ce pays : Plus d'1 million d'habitants (15% de la population active de l'époque!) migrent vers l'Espagne, les États-Unis ou des pays limitrophes, 17 établissements bancaires ont disparu (avec les conséquences que cela implique pour les économies de millions d'habitants..) et la perte de la souveraineté nationale sur la monnaie.

 

En 2003, les élections présidentielles amènent Lucio Gutierrez, militaire et homme politique, à la tête de l'état avec un programme de gauche. Surnommé le « Hugo Chavez » équatorien et nommant trois indigènes aux postes de ministres, Mr Gutierrez va cependant vite faire déchanter ses électeurs. Il continue les mesures économiques austéritaires en lien avec le FMI, suit la vassalisation face à la politique extérieure des USA et en prenant finalement des mesures marginalisant les indigènes qui avaient pourtant largement contribué à son arrivée au pouvoir.

Une partie de la gauche s'associe donc avec le parti social chrétien pour contester le président dès décembre 2004. Le 20 avril 2005, face à une montée en force des manifestations, rejointes par les mouvements indigènes, malgré la proclamation de l'état d'urgence à Quito, le congrès national destitue Mr Gutierrez et donnent le pouvoir à son vice président Alfredo Palacio. Ce dernier va tenir les rênes de l'état à bout de bras jusqu'aux élections présidentielles de fin 2006, faisant face avec constance aux mouvements sociaux contre les accords de libre échange avec les États-Unis (ZLEA) en cours de négociation et aux organisations indigènes qui luttent contre la main mise des entreprises étrangères pétrolières sur leurs territoires.

 

Au 2ème tour des présidentielles, deux candidats se font face :

Alvaro Noboa, homme le plus riche du pays et magnat de la banane. Il est un fervent défenseur d'une politique économique néo libérale et soutient vigoureusement l'alignement sur la politique étrangère des Etats Unis. Face à lui se tient Rafael Correa, économiste de gauche, à la tête d'un nouveau mouvement politique, Alianza Pais, qui regroupe une quinzaine d'organisations. Ce dernier promet notamment de retrouver une indépendance nationale face à la vassalisation des États-Unis, de renégocier la dette de l'état et de reprendre en main les contrats avec les entreprises pétrolières...

 

Mr Noboa dénonce son adversaire comme communiste, simple «valet» d'Hugo Chavez et compare son programme politique au stalinisme en URSS ou encore au fondamentalisme religieux en Iran.

Mr Correa, quant à lui, accuse son adversaire de droite d'être le représentant des « mafias qui pillent le pays ».

 

Au second tour, recevant le soutien de la CONAIE (Confédération des Nationalités Indigènes de l'Equateur), Rafael Correa reçoit 57% des voix et devient le 8ème président de l'Equateur en… dix ans. C'est le début d'une transition politique et économique majeure.

 

2007 – 2008 : Une nouvelle constitution pour une transition post-néolibérale

 

Dès le jour de son investiture, en janvier 2007, Rafael Correa annonce la tenue d'un referendum pour l’élection d'une assemblée constituante qui aura un an pour proposer un nouveau texte fondateur pour le pays. Il entame une première année de pouvoir dans des conditions politiques compliquées puisque les législatives ont été largement remportées par le parti de son rival, Alvaro Noboa, étant donné qu'Alianza Pais n'avait pas souhaiter présenter de candidats. Le Congrès National est donc dominé par une opposition de droite farouche et déterminée à bloquer tant qu'elle le peut les réformes souhaitées par le gouvernement de Correa, par crainte d'une nouvelle récession économique et du départ des investisseurs étrangers (arguments récurrents lors de l'arrivée au pouvoir d'un dirigeant de gauche..).

 

En avril 2007, lors du référendum pour la tenue des élections constituante, le oui l'emporte largement avec 82% des voix et les électeurs sont convoqués pour le 30 Septembre. Le mouvement Alianza Pais obtient une majorité des 130 sièges à l'Assemblée constituante, tandis que le président Correa dissous le Congrès National donnant ainsi une grande marge de manœuvre pour l'écriture d'une nouvelle constitution, mais aussi pour l'application concrète et immédiate de la pensée politique de la Révolution Citoyenne.

 

Le projet de constitution présenté par cette nouvelle assemblée a un double enjeu : Redonner une force aux institutions de l'état et assurer la reconnaissance de toutes les spécificités d'un état dont la population est extrêmement hétérogène. Ainsi, le texte redonne à l'état un fort pouvoir de contrôle politique et de régulation économique, tandis qu'il reconnaît des droits fondamentaux particuliers pour les 14 nationalités (les individus mais aussi leur territoire, leurs lois, leurs autorités, leurs langues…) qui peuplent l'Équateur.

 

Dès son adoption avec près de 65% des voix le 28 septembre 2008, le président annonce la tenue d’élections générales et remet son mandat en jeu pour le mois de février 2009, qu'il emporte largement, ainsi qu'une majorité absolue à la nouvelle Assemblée Nationale. Plus que de simples règles institutionnelles, la nouvelle constitution s'inscrit au cœur d'un projet politique, celui du socialisme au 21ème siècle.

 

2009 – 2016 : Le socialisme du XXIème siècle en Equateur, réussites et difficultés

 

Il faudrait de nombreuses pages pour décrire le contenu idéologique et les applications concrètes de la Révolution citoyenne activée par les différents gouvernements de Rafael Correa. Donnons en simplement quatre aspects essentiels et leurs conséquences.

 

Réforme fiscale : L'équateur est un pays pétrolier depuis les années 70 et à l'époque, le président avait dit : « Plus besoin d'impôts, nous avons le pétrole ». En 2006, quand Correa arrive au pouvoir, les finances du pays sont complètement dépendante de l'or noir et il souhaite diversifier les ressources de l'état. Une vaste réforme fiscale, qui s'est surtout axé sur l'efficacité du prélèvement d'impôt, a permis d'augmenter les revenus fiscaux de 3,6 milliards de dollars annuels en 2006 à 15 milliards en 2015. Cette réforme a permis très concrètement qu'après 2015, lors de la chute brutale des cours du pétrole, l'Equateur a pu soutenir le choc et se relancer l'année suivante malgré un grand tremblement de terre qui lui a coûté 3,5% de son PIB en reconstruction.

 

Réforme de la santé : Dans un pays où 80% du territoire n'était pas couvert d'hôpitaux et où le système de santé était divisé entre corporations (hôpital des armées, de la sécurité sociale, public, privé....), le gouvernement de Correa a investi à la fois dans la formations et dans les infrastructures pour assurer à la fois une meilleure couverture, une clarification de l'accès et la gratuité des soins.

 

Réforme de l'éducation : Dans un continent où la moyenne de l'investissement public dans l'enseignement supérieur est de 0,8% du PIB, l’Équateur a atteint 2,3% ! Pour une raison bien simple : Afin de ne plus être seulement un pays exportateur de matières première et dépendant des autres pour l’importation de produits transformés, il fallait engager de profonds changements dans l'éducation avec des investissements massifs dans les infrastructures, mais aussi dans la formation et les salaires des personnels enseignants. L'éducation publique est devenue gratuite et couvre l'ensemble du territoire, des plus petits aux universitaires.

 

Politique d’aide financière aux mères abandonnées, aux personnes âgées, aux handicapés, aux ‘sans-toit’, au émigrés qui reviennent… La sécurité sociale universelle…

 

Politique étrangère souveraine : Le changement a été net, radical et rapide. Le président ne renouvelle pas le bail au gouvernement des États-Unis pour l’utilisation de la base navale de Manta. Il n'y a plus aucun contacts avec le FMI, la banque mondiale ou la banque américaine de développement, considérés comme des instruments du néo libéralisme et des intérêts nord-américains. Dans la foulée, l’Équateur rejoint l'alliance bolivarienne qui regroupait les gouvernements de gauche de l'époque (Venezuela, Cuba, Bolivie, Nicaragua, Dominique, Saint Lucie, Honduras, Uruguay, Nicaragua…) pour pouvoir peser politiquement à l'échelle internationale. Dans le cadre de l'intégration régionale sud-américaine, l’Équateur a beaucoup œuvré pour le bon fonctionnement de l'UNASUR (Union des Nation Sud-Américaines) afin de recentrer les discussions autour des nations latinos américaines, sans la présence des États-Unis. Enfin, l’Équateur a donné asile au lanceur d'alerte (révélation de dossiers secrets sur le non respect des droits de l’homme durant les invasions militaires des USA) Julian Assange, activement recherché et condamné par les Etats-Unis.

 

Il est important de noter que dans un pays où la grande majorité des médias est détenue par des institutions bancaires, il a fallu mener une lutte médiatique vigoureuse, violente et sans compromission. Attaqué de toute part par une opposition farouche et très puissante dans les journaux, la télévision et la radio, le gouvernement a dû répondre coup pour coup avec parfois de grandes maladresses. Critiqué pour son emportement face aux médias, Correa est donc accusé d'autoritarisme et de soutenir une vision liberticide voir de censure de la part de ses détracteurs.

 

Dans les choix budgétaires, le gouvernement a fait le choix de la diversification, mais dans le même sens, il n'a pas pu se passer complètement de l'extraction pétrolière pour pouvoir financer les ambitieuses réformes sociales. Ainsi, même s'il a remis en cause la main mise des entreprises étrangères (chinoises en particulier) sur la rente pétrolière, il a fallu continuer à chercher sur les territoires indigènes pour continuer à produire. Très vite, la contestation a retrouvé son chemin et de nombreuses organisations indigènes et ONG se sont retournées contre celui qu'elles avaient soutenu. Rappelons qu'une organisation sociale comme la CONAIE ne dépend ni d'un parti ou d'une organisation religieuse (entendre ici ni évangélique, ni catholique..), mais demeure autonome et défend les intérêts des populations indigènes (même si les dirigeants se taille la part belle du gâteau, malheureusement...). Elle représente presque 30% de la population équatorienne réparties en presque 15 nations différentes.

 

Ainsi, le temps use le pouvoir et petit à petit la contestation prend sa place à gauche comme à droite, mais cela n'empêche pas Correa d'emporter très largement les présidentielles de 2013 dès le premier tour avec 57% des voix. Malgré une candidature dissidente d'un ancien ministre regroupant son aile gauche et la branche politique du mouvement indigène (Pachakutik), et que la droite ne parvient pas à s'unir derrière une candidature unique. Avec 100 sièges à l'Assemblée national, sur les 137, remportés par Alianza Pais, c'est la preuve d'une inscription durable du « corréisme » dans la population équatorienne.

 

C'est reparti pour 4 ans de Révolution citoyenne. En 2017, ne pouvant se présenter une troisième fois au même mandat (la constitution l'interdit), Rafael Correa adoube l'un de ces anciens vice président, Lenin Moreno, pour porter la campagne d'Alianza Pais. Farouche défenseur d'une continuité politique tout en mettant un bémol sur l'hyper présidence de son prédécesseur, Lenin Moreno fait campagne à gauche.

 

En 10 ans, le PIB a bondi de 68%, la pauvreté a chuté de 37 à 23% et le coefficient de GINI (indice qui synthétise les inégalités de salaires dans un pays, 0 étant une égalité parfaite) qui passe de 0,56 à 0,46. Lenin Moreno peut donc défendre un bilan solide des années de Correa (Malgré plusieurs scandales de corruption) et promet de conserver la ligne anti-libérale. Élu de justesse avec 51,16% au second tour, il rassure l'ensemble du camp progressiste qui voit enfin l'arrêt de l'arrivée au pouvoir d'une idéologie conservatrice comme dans les autres pays d'Amérique Latine (Argentine, Paraguay, Brésil, Honduras…).

 

2017 – 2019 : Lenin Moreno, ou l'art de retourner sa veste

 

Malgré une campagne axée sur la continuité de la révolution citoyenne, Mr Moreno réalise ce que l'on peut appeler le « néolibéralisme par surprise ». Dès son arrivée au pouvoir, le président Moreno s'attache à défendre un « dialogue national » qui s'avère être une bonne opportunité de rapprocher du pouvoir les élites anti-corréistes. De là s'opère une restauration du pouvoir des marchés et un ré-alignement sur la politique étrangère des USA, les premières mesures contentent la droite et horrifient ses alliés. Pour couronner le tout, Lenin Moreno se choisit un bouc émissaire, un adversaire de taille, en la personne du président Correa (et tout ses alliés), qu'il va traîner dans la boue sans vergogne. La « Révolution citoyenne vient de porter au pouvoir un homme qui va s'appliquer à la défaire ».

 

La guerre est lancée, une machine judiciaire implacable dans laquelle il est extrêmement difficile de discerner le vrai du faux s'abat sur les partisans de Rafael Correa (Ce que l'on appelle aujourd'hui le « Law Fare », dixit Lula au Brésil, Kirchner en Argentine ou Mélenchon en France). Ce dernier s’exile en Belgique, d'autres au Mexique ou dans les pays limitrophes, et certains vont même en prison. C'est le cas notamment de Jorge Glas, colistier de Lenin Moreno pendant les élections, emprisonné sans preuves réelle. Les médias ne sont pas en reste, les rares journaux publics considérés jusqu’alors comme pro-correa revienne dans la ligne de Lenin et se mette au diapason des médias privés : Les corréistes sont des voleurs, des profiteurs, des dictateurs…

 

La nomination du patron des patrons au ministère de l'économie va amener des objectif on ne peut plus clairs : Libéralisation commerciale, flexibilisation du code du travail, imposition de l'austérité et éradication des mesures de redistribution de l'ancien gouvernement. L'équateur quitte l'Alliance Bolivarienne et renoue avec l'Alliance du Pacifique qui regroupe les états latino-américains libre-échangistes et dominés par les conservateurs nord-américains. Mais ce qui nous intéresse surtout aujourd'hui, c'est l'amnistie d'impôt pour les mauvais payeurs et en particuliers une série de grandes entreprises. Au prétexte de « favoriser les investisseurs », l'état se prive de l'équivalent de 4 milliards de dollars. Dans la foulée, on apprend que Lenin Moreno s'est tourné vers le FMI pour demander un prêt dont la première tranche serait de... 4,2 milliards de dollars (sur 11 prévus) ! Qui donne de l'argent demande une contrepartie, on connaît depuis longtemps celles du FMI mais le détail de ces mesures ne sont pas annoncées.

 

Au milieu de tout cela arrivent les élections locales en mars 2019, pour renouveler les préfets de provinces, les présidents de canton, de Junta Parroquial et de nombreux maires dans les grandes villes. Les partisans de Correa se voient refuser la possibilité de présenter des candidats par le conseil national électoral malgré trois tentatives successives. Peu avant l’échéance électorale, ils parviennent à trouver un accord avec un petit parti sans existence médiatique, la « Lista cinco ». En une semaine, sans campagne et sans pouvoir présenter des candidats partout, ils parviennent à réunir 30% des voix et des victoires notables comme la gobernación (mairie+canton) de la capitale, Quito. Ainsi, malgré un matraquage médiatique sans précédent, Rafael Correa et la Révolution Citoyenne sont encore présents dans la mémoire citoyenne du Pays, mais pour combien de temps ?

 

Les mesures néolibérales s’enchaînent, entraînant une nouvelle hausse des inégalités de la pauvreté. La politique étrangère va à l'encontre de tout ce qui avait rendu une dignité et une place dans l'échiquier international à ce petit pays. La réaction populaire se fait attendre mais l'on sent bien que le pays bout, un volcan social prêt à se déchaîner, la population concentrant de plus en plus d'amertume. Il ne manque plus qu'une étincelle...

 

Sources principales : Le monde diplomatique, Le vent se lève, des équatoriens et des français vivant ici.

Sources secondaires : Latinreporters.com, Le nouvel Obs, Le monde, L'Humanité, Les Echos, Le Figaro, Rfi



10/10/2019
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